Que se passe-t-il dans le cerveau des surdoués ?

Le docteur Gérald Kierzek nous explique comment fonctionne le cerveau des surdoués.

ÉTUDE – En leur faisant passer des IRM, des chercheurs français ont établi deux profils bien distincts parmi les enfants précoces.Par Fabienne Cosnay

Que se passe t-il dans le cerveau des enfants surdoués ? Depuis un an, trois experts français en neuropsychiatrie tentent de mieux comprendre le fonctionnement cérébral de ces « enfants à haut potentiel » ou « HP ». Leurs recherches ne sont pas encore terminées mais des premiers enseignements peuvent être tirés de leur étude.

Deux profils. On résume trop souvent les enfants surdoués à des petits Einstein. En réalité, un tiers d’entre eux n’obtiendra jamais son bac en raison de difficultés rencontrées à l’école. Car parmi les enfants précoces, on trouve deux profils bien distincts : « les laminaires » et les « complexes ».

Les enfants au profil « laminaire » n’ont pas de difficultés scolaires. Ils font partie des petits génies qui sautent les classes sans difficulté. Et leur comportement est bien adapté à leur environnement. « Ce sont des enfants qui ne présentent pas d’anxiété majeure et qui sont généralement premiers de la classe », souligne Dominic Sappey-Marinier, l’un des chercheurs, interrogé par le Parisien.

« Ces enfants souffrent d’un décalage ». Les enfants au profil « complexe » ont des QI tout aussi élevés que les « laminaire » mais leurs capacités cognitives sont beaucoup plus hétérogènes. « Ces enfants souffrent souvent d’un décalage entre la sphère intellectuelle très mature et la sphère émotionnelle plus fragile », explique la psychologue Fanny Nusbaum, qui mène cette étude inédite sur les surdoués avec deux collègues lyonnais. A l’école, ces enfants sont souvent en échec scolaire.

Dans le cerveau, on observe des différences entre ces deux profils d’enfants surdoués. L’IRM montre que les enfants « laminaires » développent une activité cérébrale plus intense dans les zones stimulées que les enfants « complexes ». Les premiers ont aussi une meilleure connectivité entre les deux hémisphères du cerveau, preuve d’une meilleure adaptabilité.

Source : Europe 1