Ces adultes qui pensent trop

Certaines personnes souffrent d’avoir le cerveau qui surchauffe nuit et jour. Elles ont aussi une hypersensibilité exacerbée. Comprendre leur fonctionnement les aide à mieux canaliser leur mental et à vivre avec cette sensibilité.

Christel Petitcollin est conseillère et formatrice en communication et développement personnel, conférencière et écrivain.

« Je pense trop », « mes proches disent que je suis compliqué et que je me pose trop de questions », « dans ma tête, ça ne s’arrête jamais. Parfois je voudrais débrancher mon esprit et ne plus penser à rien », « j’ai l’impression de venir d’une autre planète », « je n’arrive pas à trouver ma place », « je me sens incompris »… Avec leur pensée en arborescence, ces hyper-penseurs hyper-sensibles sont également appelés les surefficients mentaux. Ils vivent avec un fourmillement constant de pensées, qui les balade dans des associations d’idées sans fin, chaque nouvelle idée en faisant jaillir de nouvelles. Ça va trop vite dans leur tête. Là où la pensée séquentielle enchaîne une idée après l’autre de façon linéaire, cette pensée explore simultanément et parallèlement de nombreuses pistes de réflexion. Cela se fait naturellement et inconsciemment. Le travail est extrêmement rapide, au point que la solution semble s’imposer d’elle-même. Les surefficients savent et sont, la plupart du temps, incapables d’expliquer pourquoi.

Ils sont souvent considérés comme hyperactifs et incapables de se concentrer, parce que leur cerveau pluritâche s’ennuie à ne faire qu’une seule chose à la fois. On croit qu’ils papillonnent et qu’ils n’ont pu que survoler les données, vu leur rapidité, alors qu’ils ont la capacité d’approfondir très vite et simultanément plusieurs sujets. Pourtant ces personnes ne se reconnaissent pas comme intelligentes.

Hypersensibilité

La sensibilité, l’émotivité et l’affectivité sont proportionnelles à l’intelligence. Ces surefficients intellectuels sont écartelés entre un idéalisme absolu et une lucidité extrême. Ils vivent les événements de leur vie avec une intensité hors norme. Ce qui les touche, en positif comme en négatif, semble les faire résonner comme du cristal. Mêmes des incidents mineurs peuvent prendre des proportions inédites, surtout s’ils touchent à leur système de valeur. Perceptions, émotions, sensibilité : tout est décuplé. En fait, c’est tout le système sensoriel et émotionnel qui est hypersensible. Cette finesse de perception est neurologique et commence par la perception de la réalité. La première caractéristique du cerveau des surefficients est d’avoir les cinq sens dotés d’une acuité exceptionnelle : c’est l’hyperesthésie. Cela entraîne un état d’éveil, de vigilance, voire d’alerte permanente. Bien souvent gênés par le bruit, la lumière ou les odeurs, ils ne réalisent pas que leurs perception sensorielles sont hors norme. Grâce à la finesse de leurs sens, dans chaque situation, ils captent beaucoup des éléments généralement inconscients pour les autres. Ils ont vite les larmes aux yeux dans les situations émouvantes, se crispent dans les climats de stress et se révoltent à la moindre injustice. Ils sont sensibles au ton employé, aux mots prononcés, aux expressions du visage, à la gestuelle de leur entourage. Ils pressentent instinctivement les intentions cachées de leurs interlocuteurs. C’est souvent très frustrant pour eux de percevoir une foule d’informations et de se heurter au déni des proches qui ne les ont pas perçues. « Mais non, tu te fais des idées ! », « tu exagères ! » entendent-ils souvent…

S’accepter

La surefficience mentale n’est pas toujours facile à vivre, mais on peut vivre heureux en étant surdoué. Après des années d’errance à se demander où est le problème, avec ce lancinant sentiment de décalage incompréhensible, une scolarité parfois saccagée, une vie professionnelle en-dessous de ses réelles capacités, bridée par un sentiment d’imposture et le sentiment de venir d’une autre planète… la découverte de sa surefficience apporte un grand soulagement. Pourtant, le mécanisme du doute systématique se remet en route et les fait douter de cette révélation. Impossible pour eux de penser qu’ils sont intelligents… Puis arrive la colère d’être différent, colère devant le gâchis, le temps perdu et devant tant de souffrances inutiles à chercher à comprendre leurs problèmes. Ils peuvent ensuite entrer dans l’acceptation de leur différence et apprendre à vivre avec cette intelligence particulière et cette sensibilité si vive. Mieux ils vont se comprendre et s’accepter, plus leur estime d’eux-mêmes va remonter. C’est le début d’une nouvelle vie.

5 CLÉS POUR MIEUX VIVRE

Si vous prenez soin des besoins de votre cerveau, vous allez en optimiser le fonctionnement. Être surefficient ne sera plus une calamité mais une bénédiction.

1 Vivre le moment présent

Il faut apprendre à se recentrer sur l’instant présent et savoir reporter le moment de penser à autre chose. Vous qui savez si bien voir la beauté, entendre les mélodies, sentir les parfums et la douceur de l’air, savourez cette vie autour de vous que vos cinq sens vous apportent avec tant d’acuité. Posez-vous et respirez à fond. Vous êtes vivant, ici et maintenant !

2 Nourrir son cerveau d’apprentissage

Votre cerveau adore apprendre. Sans apprentissage il déprime et rumine. Faites-vous plaisir : qu’est-ce que vous auriez aimé apprendre ?

3 Faire du sport

Le sport va vous aider pour canaliser cette incroyable énergie que vous avez. C’est par le sport et la relaxation que vous pouvez le mieux améliorer la qualité de votre sommeil. Alors défoulez-vous !

4 Exploiter sa créativité

Un cerveau surefficient est fait pour créer. Qu’il s’agisse de création manuelle, intellectuelle ou artistique, votre cerveau doit pouvoir imaginer, inventer, concevoir, fabriquer, produire, construire… Idéalement, cette créativité devrait même être la première raison d’être de votre activité professionnelle. Pour retrouver votre créativité, il faut avant tout faire taire votre démoralisateur intérieur et développer la capacité d’explorer tranquillement vos rêves jusqu’à ce qu’ils puissent se transformer en projets.

5 Bien s’entourer

Vous avez besoin que l’amour et la tendresse circulent en abondance dans votre vie. Vous aimez vivre dans le respect et la collaboration avec des gens de bonne volonté ayant les mêmes valeurs que vous. Alors, devenez sélectifs dans le choix de vos intimes.

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Article écrit par Christel Petitcollin à retrouver en entier sur : l1visible.com

Que veut vraiment dire HPI

(haut potentiel intellectuel) et quels sont les signes qui ne trompent pas ?

Haut potentiel intellectuel : trois mots pour qualifier des individus aux capacités logiques et intellectuelles hors norme. Vous vous reconnaissez, ou vous reconnaissez un proche ? Pas si simple. On démêle le vrai du faux.

Dans l’imaginaire collectif, une personne HPI est perçue comme étant supérieure intellectuellement. On l’appelle aussi « zèbre », terme qui souligne la nature exceptionnelle du surdoué. Pour le vérifier, un test de QI (quotient intellectuel) permet de révéler des aptitudes intellectuelles bien au-dessus de la moyenne. Cet indicateur du rapport de l’âge mental à l’âge réel est fréquemment utilisé pour identifier les HPI. On se rappelle tous d’une Marie ou d’un William, à l’école, auxquels leurs parents – convaincus que leur enfant est précoce et surdoué – ont fait passer le test. Avec parfois des déceptions parentales à la clé.

Car, si on parle régulièrement des enfants à haut potentiel intellectuel, beaucoup d’adultes découvrent sur le tard qu’ils le sont ! Pourtant un HPI, enfant ou adulte, a besoin de mettre un mot sur sa manière singulière de regarder le monde. À la fin du test psychométrique du WAIS 4 réalisé chez un psychologue, le terme « surdoué » est posé lorsque la personne obtient un résultat au-delà de 130, rejoignant le club très sélect des 2,28 % de la population. Une nouvelle version du Wechsler Adult Intelligence Scale devrait d’ailleurs voir le jour en 2025. Il permettra de mesurer de façon plus précise la douance intellectuelle, terme officiel de l’expression « surdoué ».

Toutefois, la fatigue, le stress, la prise de certains médicaments peuvent être une entrave au bon déroulement de l’examen WAIS 4. Il arrive donc, dans de rares cas, que certains HPI obtiennent un score inférieur mais proche des 130 points. Dans ce cas, généralement le psychologue fait passer un bilan de personnalité. Un « zèbre » peut aussi être doté d’une « douance locale », lorsqu’il a un QI inférieur au seuil de douance, mais que l’une des 5 composantes (la vitesse de réflexion, la mémoire à court terme, la capacité à penser en images, le raisonnement logique, ainsi que la facilité dans l’apprentissage d’une langue) est nettement plus élevée que la moyenne.

Fonctionnement et comportement des HPI

Concrètement, comment le haut potentiel intellectuel est-il vécu par ceux qui en ont hérité ? Une des caractéristiques, significative dans la vie d’une personne HPI, est le sentiment d’être différent des autres, qui nourrit une impression de décalage et entraîne parfois des difficultés à trouver sa place. C’est pourquoi le diagnostic, qui permet de prendre conscience de sa particularité et de mieux comprendre son fonctionnement et celui des autres, peut avoir un impact positif majeur pour la vie d’un HPI. C’est aussi apprendre à assumer sa différence et faire un pas vers son épanouissement personnel.

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Article écrit par Amélia Porret à retrouver en entier sur : www.neonmag.fr

La série Aspergirl résonne avec ma propre vie de femme autiste

« J’attendais beaucoup de cette série »

À travers ce témoignage, Numerama donne la parole à Mélanie Fazi. Comme l’héroïne de la série Aspergirl (avec Nicole Ferroni sur OCS), elle a reçu un diagnostic tardif de son autisme, une expérience qu’elle détaille dans son livre L’année suspendue. Elle nous raconte son ressenti en regardant Aspergirl. Entre bonne représentation et quelques clichés persistants, elle se dit en tout cas « reconnaissante » envers cette série.

Si les femmes autistes, longtemps oubliées à l’écran, se sont vu depuis peu consacrer des séries comme Astrid et Raphaëlle (France 2) ou Extraordinary Attorney Woo (Netflix), le cas de figure des femmes diagnostiquées adultes n’y avait, me semble-t-il, pas encore été abordé.

En raison de la méconnaissance générale autour de l’autisme, de profils souvent plus discrets et d’une tendance à recourir au « camouflage social » pour nous faire accepter des autres, nous sommes nombreuses à être passées sous le radar jusqu’à l’âge adulte, au prix d’un parcours de vie souvent chaotique et douloureux. Certaines découvrent être autistes au hasard d’un article lu sur Internet, d’autres après le diagnostic de leurs enfants, comme c’est le cas de Louison et de son fils Guilhem dans la série Aspergirl.

« Diagnostiquée moi-même à 43 ans, j’attendais beaucoup de cette série, la première à représenter un parcours proche du mien. »

Mélanie Fazi

Diagnostiquée moi-même à 43 ans, j’attendais beaucoup de cette série, la première à représenter un parcours proche du mien. Même si, comme beaucoup, j’avais tiqué sur la maladresse du titre choisi : non seulement l’expression « syndrome d’Asperger » est obsolète, mais la communauté autiste ne souhaite plus être associée à Hans Asperger, personnage trouble connu pour ses liens avec le nazisme. Un faux pas regrettable dans le cadre d’une série dont l’équipe créative — les scénaristes Judith Godinot et Hadrien Cousin et la réalisatrice Lola Roqueplo — ont manifestement pris la peine de se renseigner, prenant notamment conseil auprès de personnes concernées. Julie Dachez, l’une des principales figures médiatiques françaises de l’autisme au féminin, a également servi de consultante sur le scénario.

Le premier épisode, malgré quelques maladresses, m’a plutôt emballée. Là où des personnages comme Astrid Nielsen ou Woo Young-Woo, diagnostiqués dans l’enfance, rencontrent des difficultés très différentes des miennes, l’expérience de Louison se rapproche beaucoup plus de ce que je connais.

J’ai été immédiatement séduite par l’interprétation de Nicole Ferroni, qui rend de manière convaincante la gestuelle de Louison, son désarroi face à un monde difficile à décrypter, l’hésitation qui la paralyse dans les situations imprévues, sa manière de digresser pour suivre le fil de ses pensées, jusqu’à sa façon de jouer nerveusement avec ses doigts qui me rappelle la mienne.

3 scènes d’Aspergirl qui ont résonné avec ma propre vie

Trois scènes ont résonné très fort avec ma propre vie dans cet épisode :

  • Ce coup de fil pour lequel Louison, peu à l’aise avec l’exercice, prépare à l’avance les phrases qu’elle va prononcer ;
  • la façon dont elle s’immerge dans sa bulle de musique grâce à son casque à réduction de bruit et s’abandonne tout entière à l’euphorie, comme si le regard des autres n’existait plus ;
  • et surtout la scène où la psychologue lui annonce soupçonner chez elle des traits autistiques.

« Un moment d’une grande finesse qui a remué des souvenirs et m’a fait venir les larmes aux yeux. »

Mélanie Fazi

Une série d’expressions très justes passe sur son visage, une forme de stupéfaction mais aussi de la joie, du soulagement, une impression d’évidence alors qu’elle pense sans doute à toutes ces questions sans réponses qui viennent soudain d’en trouver une. Le choc viendra plus tard mais pour l’heure tout s’éclaire, dans sa tête comme sur son visage. Un moment d’une grande finesse qui a remué des souvenirs et m’a fait venir les larmes aux yeux.

J’ai simplement regretté que la démarche de diagnostic paraisse si facile à l’écran quand il s’agit en réalité d’un vrai parcours du combattant.

Un quotidien atypique

Le jeune Carel Brown, qui interprète Guilhem,…

[…]

Article écrit par Mélanie Fazi à retrouver en entier sur : www.numerama.com

Stage Clown Gestalt-thérapie novembre 2023 – La Honte

Stage : La honte… S’en décoller pour rester dans la relation

ZEBREANDCO STAGE LA HONTE

La honte, c’est de l’acide, ça isole, ça rend monstrueux, petit…

La honte se cache, elle ne dit pas son nom…

Elle prend racine dans les humiliations, affronts, turpitudes de l’enfance.

Ça vous parle ? Ce stage est fait pour vous.

La honte est une maladie de la relation, de l’âme, un tourment intérieur. Il en découle de nombreux affects qui ont à voir avec les blessures relationnelles.

La honte attaque trois piliers vitaux :

  • l’estime de soi
  • le besoin d’amour et de reconnaissance
  • le besoin d’appartenance à un groupe

 

Premiers pas vers la libération : la reconnaître, la nommer, la traverser… la dissoudre petit à petit sous le regard d’autrui.

C’est ce que nous vous proposons d’expérimenter, avec l’aide précieuse du plus petit masque du monde, le nez rouge.

Un espace pour :

  • oser explorer ce qui me fait honte/peur
  • faire un pas de côté grâce au jeu
  • se décaler de ce qui me colle à la peau
  • partager mon vécu
  • aller plus loin dans l’accueil de qui je suis
  • m’unifier, me réconcilier
  • restaurer la relation à moi-même et aux autres

 

Dates de stage :

  • A Paris intra muros (adresse communiquée à l’inscription) : les 4 et 5 novembre 2023.

  • De 10h à 18h

Prix du stage : 260 euros le week-end.

Programme détaillé et conditions financières

Inscription stage clownGestalt – Honte

Passionnés mais vite lassés, quelle place pour les multipotentiels au travail ?

Vous êtes parfaitement à l’aise avec les fonctions dérivées, parvenez à citer les plus grands réalisateurs américains d’une même décennie, êtes incollable en astronomie et possédez une solide connaissance en énergies renouvelables ? Si la plupart d’entre nous parvient à exceller dans un ou deux domaines, et c’est tout, certains d’entre nous ont la capacité de briller dans une variété de disciplines : ce sont les multipotentiels. Qu’est-ce qui caractérise les personnes multipotentialistes ? Quelle place leur faire dans le monde du travail ? Comment parviennent-elles à déployer leurs talents ?

Qu’est-ce qu’un profil multipotentiel ?

“Jack of all trades, master of none” ? Au départ, cette fameuse expression anglaise était un compliment adressé aux personnes dotées de plusieurs compétences ou d’une connaissance généraliste. Elle a été utilisée pour la première fois sous la plume de l’écrivain Robert Greene en 1592 pour parler du dramaturge, poète et acteur… William Shakespeare, rien que ça ! Près d’un siècle plus tard, les grands penseurs de la Renaissance étaient alors qualifiés de polymathes, un terme mélioratif lié à l’idée qu’il faut embrasser toute connaissance et étudier un maximum de disciplines pour s’épanouir intellectuellement. Le terme est d’ailleurs resté étroitement lié à cette période historique de foisonnement intellectuel. Puis le concept psychologique et éducatif de multipotentialité, plus moderne, est apparu.

Le psychologue Ronald Frederickson, parent du terme en 1972, définissait une personne multipotentialiste comme quelqu’un pouvant être qualifié sur un certain nombre de sujets lorsque son environnement lui en donne la possibilité. Ce mot caractérise les personnes non seulement passionnées mais aussi extrêmement douées ou cultivées dans plusieurs domaines : jazz, programmation informatique, cinéma indien, politique américaine, mythologie nordique… La multipotentialité a également été étudiée par Emilie Wapnick, écrivaine, artiste et entrepreneure canadienne, dans son livre How to be everything. L’ouvrage, comme sa conférence pour Tedx, ont largement participé à démocratiser le concept de multipotentialité et la réalité qu’il recouvre. Un point fort de sa réflexion vise à rappeler qu’il n’y a aucun mal à ne pas s’épanouir dans une seule et unique carrière. C’est d’ailleurs ce que confirme Véronique Bouton, coach en développement professionnel et spécialisée dans les profils atypiques : « Les personnes multipotentialistes sont très curieuses, elles pensent vite, ont une certaine rapidité d’exécution, aiment le challenge et l’autonomie. Elles ont des carrières en saut de puce et parfois des périodes de chômage. Il arrive souvent qu’elles aient plusieurs jobs en même temps. Dans l’imaginaire collectif, on a l’image du start-upper, qui enchaîne les créations d’entreprises mais on retrouve ces profils aussi bien dans les grandes entreprises. »

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Lire l’article complet et écouter les potcast sur : www.welcometothejungle.com