Le Psychotrauma

psychotraumas

Le psychotrauma, également connu sous le nom de traumatisme psychologique, fait référence à une expérience émotionnelle intense et souvent dévastatrice qui a un impact profond sur la santé mentale d’un individu. Ces traumatismes peuvent résulter d’événements tels que des accidents graves, des abus physiques ou sexuels, des catastrophes naturelles, des conflits armés ou d’autres situations traumatisantes.

Lorsqu’une personne est confrontée à une menace grave qui met sa vie en danger ou qui menace son intégrité physique, elle peut développer une réponse de stress intense. Dans certaines circonstances, cette réponse de stress peut dépasser la capacité naturelle de l’individu à faire face, entraînant ainsi un psychotraumatisme. Les symptômes du psychotrauma peuvent inclure des flash-back, des cauchemars, une hyperactivité du système nerveux autonome, un évitement des stimuli associés au traumatisme, des troubles du sommeil, des difficultés de concentration et une détresse émotionnelle persistante.

Le trouble de stress post-traumatique (TSPT) est l’un des résultats les plus courants du psychotrauma. Les personnes atteintes de TSPT peuvent revivre l’événement traumatique de manière intrusive, éviter des situations qui leur rappellent le traumatisme et éprouver une augmentation de l’anxiété et de l’irritabilité. Le TSPT peut interférer de manière significative avec la vie quotidienne d’une personne et nécessiter un traitement spécialisé, tel que la thérapie cognitivo-comportementale, la thérapie de désensibilisation et de retraitement par les mouvements oculaires (EMDR) ou d’autres approches thérapeutiques.

Il est important de noter que tout le monde ne réagit pas de la même manière face au psychotrauma. Les facteurs tels que la résilience individuelle, le soutien social, les antécédents de santé mentale et d’autres aspects personnels jouent un rôle crucial dans la manière dont une personne fait face à un traumatisme. Certaines personnes peuvent développer des symptômes immédiats, tandis que d’autres peuvent présenter des réactions différées.

Les traumas d’attachement

Les traumas d’attachement se réfèrent à des perturbations dans le développement de la capacité d’un individu à former des liens émotionnels sains et sécurisants avec les autres. Ces traumas sont souvent associés à des expériences de négligence, de maltraitance physique ou émotionnelle, d’abandon ou d’autres formes de relations insécurisantes au cours de la petite enfance. Les premières relations et attachements formés avec les figures d’attachement, généralement les parents ou les soignants principaux, jouent un rôle crucial dans la formation de la personnalité et de la santé mentale d’un individu.

Voici quelques aspects importants des traumas d’attachement :

  • Développement de l’attachement : Pendant les premières années de la vie, les enfants développent un attachement émotionnel à leurs soignants. Un attachement sécurisé favorise le développement émotionnel sain de l’enfant, tandis qu’un attachement insécurisé peut entraîner des difficultés émotionnelles et relationnelles à long terme.
  • Ruptures d’attachement : Les ruptures fréquentes, les séparations prolongées, l’absence de soins attentionnés et les changements fréquents de figures d’attachement peuvent entraîner des ruptures dans le développement de l’attachement, ce qui peut avoir des conséquences durables sur la capacité d’une personne à établir des relations saines.
  • Négligence émotionnelle : Une forme de trauma d’attachement peut résulter de la négligence émotionnelle, où les besoins émotionnels de l’enfant ne sont pas satisfaits de manière adéquate. Cela peut se manifester par un manque d’attention, de soutien émotionnel ou de réponses appropriées aux besoins émotionnels de l’enfant.
  • Modèles relationnels dysfonctionnels : Les traumas d’attachement peuvent influencer la manière dont une personne établit des relations plus tard dans la vie. Cela peut se manifester par des difficultés à faire confiance, des craintes d’abandon, des comportements d’évitement ou des modèles relationnels dysfonctionnels.
  • Conséquences à long terme : Les traumas d’attachement peuvent contribuer au développement de troubles psychologiques tels que les troubles de la personnalité, les troubles anxieux, la dépression et les difficultés interpersonnelles. Les conséquences peuvent perdurer à l’âge adulte si elles ne sont pas traitées.

Le traitement des traumas d’attachement implique souvent une approche thérapeutique spécialisée axée sur la création d’un lien sécurisé avec le thérapeute et le rétablissement de modèles d’attachement sains.

Les approches ciblées « trauma » que je pratique

La théorie polyvagale

La théorie polyvagale a été développée par le neuroscientifique américain Dr. Stephen Porges. Cette théorie examine le système nerveux autonome (SNA) d’un point de vue évolutif et propose une compréhension approfondie des réponses du système nerveux en situation de stress et de sécurité.

Voici quelques points clés de la théorie polyvagale :

  • Polyvagale : Le terme « polyvagale » se réfère à la fonction du nerf vague (vagus) dans le corps. Le nerf vague est une partie du système nerveux autonome et est impliqué dans la régulation de nombreuses fonctions corporelles, y compris la fréquence cardiaque, la respiration, la digestion et la modulation de l’état émotionnel.
  • Trois états du système nerveux :
    • État de sécurité sociale : Lorsque nous nous sentons en sécurité, le système nerveux parasympathique, en particulier le nerf vague, domine. Cela favorise la connexion sociale, la détente et la régulation des émotions.
    • Réponse sympathique : En situation de menace ou de stress, le système nerveux sympathique est activé, préparant le corps à la lutte ou à la fuite.
    • Réponse parasympathique sans sécurité sociale : Si la menace persiste et la lutte ou la fuite ne sont pas possibles, le système nerveux parasympathique peut être activé de manière à déclencher des réponses de conservation d’énergie, telles que l’immobilisation ou la dissociation.
  • Connectivité sociale : La théorie polyvagale met l’accent sur l’importance de la connexion sociale pour la régulation du système nerveux. Les interactions sociales positives favorisent une activation du nerf vague, contribuant ainsi à un sentiment de sécurité et à la régulation émotionnelle.
  • Régulation émotionnelle : La théorie polyvagale suggère que la régulation émotionnelle est liée à la régulation du système nerveux autonome. Les expériences de sécurité sociale contribuent à une meilleure régulation émotionnelle.
  • Applications cliniques : La théorie polyvagale est utilisée dans divers domaines, y compris la psychothérapie, pour comprendre et traiter les troubles liés à la régulation émotionnelle, tels que le trouble de stress post-traumatique (TSPT) et les troubles anxieux.

La théorie polyvagale offre une perspective intégrée sur les interactions entre le corps et l’esprit, soulignant l’importance des relations sociales et de la sécurité perçue dans la régulation du système nerveux autonome.

L’EMDR

La thérapie de désensibilisation et de retraitement par les mouvements oculaires (EMDR, pour Eye Movement Desensitization and Reprocessing) est une approche psychothérapeutique développée pour le traitement des troubles liés au stress post-traumatique (TSPT). Créée par la psychologue américaine Francine Shapiro dans les années 1980, l’EMDR est devenue une méthode largement utilisée pour aider les individus à surmonter les effets de traumatismes psychologiques.

Le protocole de l’EMDR implique plusieurs phases. Tout d’abord, le thérapeute travaille avec le patient pour identifier les souvenirs traumatiques et les croyances négatives associées. Ensuite, le patient est guidé pour suivre les mouvements oculaires, sons ou stimuli tactiles, ce qui stimule les deux hémisphères du cerveau. Pendant ce processus, le patient est invité à se concentrer sur les pensées, émotions et sensations corporelles associées au traumatisme tout en suivant les stimuli bilatéraux.

L’objectif de l’EMDR est de faciliter le traitement adaptatif de l’information, permettant au patient de retraiter les souvenirs traumatiques de manière moins perturbante. Le modèle théorique

sous-jacent suggère que les mouvements oculaires bilatéraux favorisent l’intégration des informations traumatiques, réduisant ainsi l’intensité émotionnelle et les réactions négatives associées.

Les recherches ont montré l’efficacité de l’EMDR dans le traitement du TSPT, mais cette approche est également utilisée pour d’autres problèmes de santé mentale, tels que l’anxiété, la dépression et les phobies. L’EMDR peut être pratiquée en tant que traitement autonome ou intégrée à d’autres approches thérapeutiques, en fonction des besoins individuels.

Bien que les mécanismes précis de fonctionnement de l’EMDR ne soient pas complètement compris, de nombreux cliniciens rapportent des résultats positifs chez les patients qui ont suivi cette thérapie. Cependant, il est important de noter que l’EMDR n’est pas nécessairement adaptée à tous les individus ou à tous les types de traumatismes, et une évaluation approfondie par un professionnel de la santé mentale est recommandée pour déterminer la pertinence de cette approche pour chaque cas particulier.

L’ICV

L’Intégration du Cycle de la Vie (ICV) est une thérapie reposant sur la capacité innée du système corps esprit à se guérir lui-même.

L’ICV traite spécifiquement :

Les troubles de l’attachement, les traumatismes, les antécédents de maltraitance et de négligence précoces, une faible estime de soi qui peuvent se traduire par des symptômes appartenant au spectre des troubles dissociatifs (TDI).

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Présentation de la thérapie ICV

La Lifespan Integration (LI) est une approche de psychothérapie qui se concentre sur l’intégration des expériences de vie tout au long du cycle de vie d’une personne. Elle a été développée par la psychothérapeute américaine Peggy Pace. La Lifespan Integration combine des éléments de psychologie du développement, de thérapie psychodynamique et de thérapie cognitivo-comportementale pour aider les individus à traiter des traumatismes passés et à améliorer leur bien-être émotionnel.

Voici quelques caractéristiques clés de la Lifespan Integration :

 

  • Approche développementale : La thérapie se concentre sur le traitement des événements traumatiques ou perturbateurs tout au long de la vie d’une personne, en tenant compte de l’impact de ces expériences sur le développement psychologique.

Utilisation de l’imagerie mentale : Les séances de Lifespan Integration impliquent souvent l’utilisation de l’imagerie mentale pour revisiter des moments spécifiques de la vie du client. Cela peut aider à accéder aux souvenirs et aux émotions associées.

Intégration du passé : L’objectif est d’intégrer les souvenirs et les expériences passées de manière à réduire leur charge émotionnelle négative et à promouvoir un ajustement émotionnel plus sain.

Auto-apaisement : La Lifespan Integration vise à renforcer les mécanismes d’auto-apaisement du client, favorisant ainsi une plus grande résilience émotionnelle.