Dans la plupart des circonstances, la dyslexie, ce trouble de la lecture et de l’écriture, s’apparente plutôt à un léger handicap, heureusement corrigible par des séances d’orthophonie. Pourtant, il semble aussi qu’elle soit à l’origine de capacités très utiles pour… les services de renseignement. Du moins si l’on en croit les statistiques du Government Communications Headquarters (GCHQ), l’équivalent britannique de la NSA, en charge de la surveillance des réseaux et des télécommunications. Alors qu’une personne sur dix dans la population générale présente des troubles dyslexiques, ils seraient quatre sur dix parmi le personnel du GCHQ. Jo Cavan, en charge du recrutement et de la stratégie de ce service, explique au Guardian : «Nous recherchons des personnes capables de repérer des éléments qui ne sont pas à leur place dans une vue d’ensemble, qui sont en mesure de repérer rapidement des petites anomalies dans un vaste panorama. Ils doivent pouvoir passer au crible de grandes quantités de données pour empêcher un acte terroriste ou l’organisation d’un crime. Des aptitudes comme une bonne reconnaissance des formes et des schémas est essentielle. Et beaucoup de mes collègues dyslexiques ont ces capacités.»

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