Hypersensibles, en décalage avec les autres, confrontés à l’échec scolaire… Pas facile d’être un surdoué si l’on en croit les nombreux témoignages de parents et d’enfants diagnostiqués haut potentiel intellectuel (HPI) ! Le tableau n’est en réalité pas si sombre, au contraire.
Les explications de Claudia Jankech, psychothérapeute FSP spécialiste du HPI, sur les préjugés sociétaux qui touchent les enfants à haut potentiel
Pour faire admettre l’existence des enfants doués, il fallait les placer dans une catégorie où ils côtoieraient d’autres enfants qu’on s’interdit de qualifier brutalement d’enfants » à problème « .
D’une façon générale, ils anticipent des catastrophes et ils en sont terrifiés. Les élèves médiocres qui comptent surtout sur la chance pour éviter une trop mauvaise note leur semblent d’une autre espèce ; peut-être les envient-ils, mais ils ne le reconnaîtront jamais.
HPI : selon...
Les enfants possèdent des capacités de compréhension profonde qu’on pourrait estimer surprenante si on en connaissait l’ampleur.
On parle peu de ces enfants, sinon avec une circonspection qui laisserait penser que leurs caractéristiques spécifiques les différencient tant des autres que trop d’aspects de leur personnalité échappent à l’entendement et qu’il est donc préférable de rester très prudents.
Face aux...
Contrairement aux handicaps visibles, les « troubles dys » sont trop peu souvent pris en compte en termes d’accessibilité au travail.
Ces enfants dépassent, de loin souvent, les notes les plus élevées obtenues par les enfants de leur classe d’âge. Il convient alors de les comparer à des enfants d’un an de plus et, là encore, ils atteignent des notes très supérieures.
Si être HPI n’est ni une « supériorité intellectuelle, ni une pathologie psychique, mais une particularité neurologique, cognitive et émotionnelle importante à reconnaître et à nommer », explique l’association Mensa, la technologie de l’IRM a pu mettre en évidence les capacités cérébrales des HPI, dotés d’une plus grande connectivité entre le lobe frontal et le lobe pariétal.
Si le haut potentiel reste en soi une bonne nouvelle, en parler dans son entourage et à l’école en particulier demeure bien souvent un exercice périlleux.
