Les Haut Potentiel Intellectuel sont-ils heureux au travail ?

Hyper à l’aise en toute occasion ou bien malmenés par leurs collègues et supérieurs, les personnes à haut potentiel intellectuel ne vivent pas toutes leur vie professionnelle de la même façon.

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En 2021, la série HPI a cartonné sur les écrans français, contribuant à mettre en lumière un sujet encore méconnu. Le consensus scientifique détermine qu’une personne à haut potentiel intellectuel (HPI) a un QI supérieur ou égal à 130, la moyenne étant fixée à 100. Cela représente 2,3% de la population, soit plus de 1,5 million de personnes en France.

Dans la série, l’héroïne Morgane Alvaro, femme de ménage, lance dès le premier épisode: «J’ai un problème avec l’autorité.» Embauchée en tant que consultante dans un commissariat, elle se révèle brillante, même si elle s’entête à ne pas respecter les règles de la profession. Cette situation reflète-t-elle la réalité des HPI au travail? Dans le monde professionnel, le haut potentiel intellectuel est-il un avantage ou un inconvénient? Les caractéristiques attribuées à ces employés hors normes ne se vérifient pas toujours, dans la science comme dans l’expérience de chacun.

En France, les tests utilisés pour identifier le HPI sont le WAIS (Weschler Adult Intelligence Scale), pour les adultes, et le WISC (Wechsler Intelligence Scale for Children), pour les enfants. Ce sont des tests psychométriques, qui mesurent le QI. Un test s’effectue nécessairement chez un psychologue. «Jamais en ligne car l’observation est indispensable», explique Beata Mazurczak, psychologue du travail et clinicienne.

«Les gens viennent rarement me voir pour un test en me disant que tout se passe bien dans leur vie», explique la psychologue, mais une telle demande n’est pas forcément synonyme d’un mal-être. «Ceux qui viennent passer les tests ne vont pas toujours mal, mais parfois ils s’interrogent. Ce sont souvent des parents qui ont fait tester leur enfant», complète Arielle Adda, psychologue et autrice de plusieurs livres sur les HPI. Mais il existe aussi les HPI qui s’ignorent, ceux qui ne se feront jamais tester, et qui représentent donc tout un pan invisible de cette réalité.

De grands incompris

Noël a fait partie de cette catégorie pendant un temps. Lui qui travaille dans la fabrication de moteurs d’hélicoptères a connu une situation difficile dans son précédent poste. Une situation qu’il qualifie de harcèlement: «J’ai retrouvé des excréments dans mes chaussures de sécurité et sur ma brosse à dents, raconte-t-il. J’obtenais des promotions, alors les collègues pensaient que j’étais un petit fayot. Je savais très bien qui me harcelait, mais je n’ai pas voulu donner de nom.»

 

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