Le haut potentiel à l’école

Comment échanger plus sereinement de ce sujet ?

Si le haut potentiel reste en soi une bonne nouvelle, en parler dans son entourage et à l’école en particulier demeure bien souvent un exercice périlleux.

Nous avons vraiment à cœur via ce site d’information de favoriser une meilleure compréhension du, ou plutôt des hauts potentiels et surtout de faciliter les échanges entre parents et enseignants.

Bien que les ressources soient de plus en plus nombreuses et que la scolarité des élèves à haut potentiel soit encadrée par le Code de l’Education complété par le vade-mecum de 2019, il subsiste un moment charnière au cours duquel il va falloir aborder le sujet, et la question reste malgré tout délicate.

Je me sens d’ailleurs immédiatement obligée de nuancer mon propos en précisant que cette difficulté à évoquer un sujet qui nous touche de près et bouleverse considérablement nos vies, ne se limite pas forcément à l’école mais à toute la sphère sociale, relationnelle, amicale… Seulement l’école est une étape obligatoire, chronophage dans la vie de nos enfants, et décisive pour leur avenir. C’est pourquoi il nous appartient en tant que parents conscients de faire notre maximum afin que leur scolarité se passe au mieux.

Les zones d’incompréhension et les possibilités de commettre un impair dans la relation parents/enseignants sont multiples. Je pense en particulier à la forte probabilité que l’enfant que nous connaissons à la maison n’ait pas les mêmes attitudes et comportements en milieu scolaire.

A ce sujet, je viens de finir la lecture du livre de Françoise Astolfi, “Ecole et haut potentiel ? La face cachée”, qui est une mine d’informations sur ces incompréhensions et maladresses réciproques. Le ton et les témoignages cités peuvent paraître difficiles, mais reflètent parfaitement une réalité qui fait souffrir les familles, les enfants en premier lieu, et certainement les enseignants. L’intention n’est pas de choquer ni de condamner, bien au contraire, mais de donner à réfléchir sur des situations complexes pour lesquelles il est impératif de se risquer à aller au delà des apparences et prendre des risques.

Le premier risque à prendre est d’admettre le haut potentiel lorsqu’il est établi, même s’il ne s’exprime pas en milieu scolaire ou ne correspond pas à l’idée que l’on s’en fait.

Françoise Astolfi témoigne sans ambages, avec une énergie mêlée de colère, d’enthousiasme et d’espoir, de son expérience, ses craintes, ses doutes, son engagement aux côtés des enfants à haut potentiel et du corps éducatif. A chaque témoignage est associée une analyse fine de la situation (problème concret qui se pose, analyse et solutions envisageables). Je recommande fortement cette lecture à tous ceux et celles qui ont besoin de comprendre les mécanismes qui, parfois et encore trop souvent, rendent la notion de haut potentiel inaudible.

 

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